Les 5 découvertes littéraires du mois
À la veille de l’été, récits et romans, polars, littérature française ou étrangère se sont donné rendez-vous. Découvrez quelques perles…
Un certain mois d’avril à Adana
Daniel Arsand
Dans un récit délicat, l’auteur nous fait entrer dans les foyers réinventés de quelques-uns des habitants d’Adana, petite ville du sud de la Turquie à une trentaine de kilomètres de la Méditerranée.
Nous sommes en 1909 et, de page en page, la tension monte.
Une tension qui trouvera son paroxysme du 5 au 27 avril, lorsque
30 000 Arméniens seront éliminés par les Jeunes-Turcs (parti nationaliste et révolutionnaire). Parce que c’est le thème de ce long poème épique, où Daniel Arsand donne un visage à l’ignominie, prélude au génocide arménien.
Phébus “Libretto” – 336 pages – 10,00 €
L’enfant de l’étranger
Alan Hollinghurst
La critique, unanime, a porté Alan Hollinghurst au rang de meilleur romancier anglais contemporain. Et pour cause ! Sa fresque, en une longue traversée du siècle, dépeint d’une plume ciselée et subtile l’évolution des mœurs en une comédie sociale nourrie par la passion sexuelle. Un an avant que la Grande Guerre n’éclate, George Sawle, étudiant à Cambridge, invite Cecil Valance, son ami et amant. Poète charmant autant que charmeur, le jeune homme séduit aussi la sœur de George, Daphné, seize ans…
Le Livre de Poche – 768 pages – 8,90 €
L’enfer de Church Street
Jake Hinkson
Alors qu’il choisit un bon gros pigeon à détrousser dans une station-service, Paul n’imagine pas dans quelle aventure il s’apprête à mettre le pied. Geoffrey Webb propose en effet au jeune homme un paquet de fric en échange de quelques heures avec lui, sur la route de Little Rock. Il faut dire que l’obèse ressent le besoin d’alléger sa conscience, Paul tombe à point nommé ! On embarque, avec le narrateur, dans un road movie noir parfaitement maîtrisé, aussi déjanté que loufoque, où les confessions de Geoffrey montent crescendo dans l’horreur…
Gallmeister “Neonoir” – 236 pages – 15,00 €
Après la guerre
Hervé Le Corre
Après la guerre, c’est encore la guerre… Dans une cité bordelaise sûre de sa notabilité, le souffle de la Libération semble n’avoir été qu’un miroir aux alouettes. Ancien collabo, le commissaire Dorlac incarne cette puanteur inébranlable toujours prête à sévir. Dans le même temps, les enfants de déportés vivotent et tentent de s’inventer un avenir sur fond de guerre d’Algérie. Mais tic-tac, la vengeance est un plat qui se mange froid… Et avec neuf meurtres en moins de dix mois, la peur pourrait bien changer de camp…
Rivages “Noir” – 576 pages – 8,50 €
Retour à Watersbridge
James Scott
1897. Après quatre mois d’absence, Elspeth rentre à la ferme familiale, isolée dans une vaste étendue sauvage du nord de l’État
de New York. Elle se réjouit d’y retrouver Jora, son mari, et leurs cinq enfants. Mais au cœur de la nuit glaciale, leurs cadavres l’accueillent… Seul Caleb, douze ans, a survécu, et il a tout vu.
Portés par la soif de vengeance, mère et fils partent à la recherche des tueurs. Mais les péchés d’Elspeth sont sans doute la cause du carnage… Un premier roman dont l’écriture juste remue un lecteur avide de dénouer les mystères.
Seuil “Policiers” – 390 pages – 21,50 €
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