5 lectures d’exception
Les plus beaux voyages sont peut-être ceux que l’on fait en parcourant des pages… les cinq titres proposés par L’Amour des Livres, en cette fin d’année 2016, vous entraîneront sur des rivages littéraires inattendus…
La Montagne magique
Thomas Mann
Un jeune Allemand se retrouve dans un luxurieux sanatorium en Suisse, pour rendre visite à son cousin. Attiré par un personnage androgyne, il n’hésite pas, au mépris du danger, à emprunter les pentes extrêmes de l’existence. Radiographie d’une société décadente, ce vertigineux roman – une plongée dans le psychisme d’êtres condamnés – trouve un éclat neuf dans cette nouvelle traduction qui en restitue tout l’humour et la puissance expressive.
Fayard – 784 pages – 37,00 €
Numéro 11
Jonathan Coe
Le chiffre 11, comme son onzième roman, comme l’étrange maison qu’habite celle que Rachel surnomme la « folle à l’oiseau », comme les onze étages souterrains que les richissimes Gunn font construire sous leur demeure londonienne… Cinq histoires se déroulent sur une vingtaine d’années et ont en commun, outre le fameux chiffre, deux amies d’enfance, Rachel et Allison. Convoquant quelques descendants des Winshaw, la famille malveillante de son Testament à l’anglaise, Jonathan Coe peint une satire de la société, trahissant la folie de notre temps.
Gallimard “du monde entier” – 448 pages – 23,00 €
La Vengeance des mères
Jim Fergus
Pour écrire Mille femmes, ce sublime portrait à travers lequel un hommage au peuple indien était rendu, Jim Fergus avait réalisé un long périple à travers les Grandes Plaines. Près d’un quart de siècle plus tard, il reprend la route et éprouve le besoin de donner une suite au récit. Il donne la parole à deux femmes, Margaret Kelly, qui a échappé au massacre et est ivre de vengeance, et Molly McGill, ancienne institutrice, et plonge dans un sombre épisode de l’histoire américaine : le génocide d’un peuple et le vol de ses terres.
Cherche Midi – 464 pages – 22,00 €
L’Odeur de la forêt
Hélène Gestern
En épluchant les lettres et les photographies d’Alban de Willecot, lieutenant mort au front en 1917, une historienne (Elisabeth Bathori) s’attache à cet homme dont la guerre a freiné les études d’astronomie et les amours enivrantes. Elle se lance à la recherche de Diane, la jeune femme dont le lieutenant était éperdument amoureux et scrute les photographies qu’il a prises au front. Portée par une écriture polyphonique et un texte polymorphe, cette enquête énigmatique entrelace petite et grande histoire, en donnant voix aux silences des disparus.
Arléa “1er/mille” – 704 pages – 27,00 €
Le Garçon
Marcus Malte
C’est l’histoire du garçon qui n’a pas de nom et qui ne parle pas.
Il part seul vers le monde, il n’a jamais vu d’être humain
à l’exception de sa mère qui vient de mourir.
Le garçon veut cette fois tout connaître de ses semblables. Il rencontre alors la folie des hommes, celle joyeuse, mais aussi celle qui détruit, quand commence la Grande Guerre. Et la folie joyeuse, c’est aussi celle de l’amour qui naît de sa rencontre avec Emma. Une épopée magistrale, un bijou littéraire tissé de bruits et de fureurs.
Zulma – 540 pages – 23,50 €
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