5 petits formats à glisser dans la valise
Du panache et du tragique avec Pierre Lemaitre, dans la suite d’Au revoir là-haut. Un neveu vénal qui ne souhaite voir ni sa vie de pacha ni les virements de sa vieille tante disparaître (Trois jours chez ma tante). Récit et fiction se mêlent dans une quête identitaire sur trois générations d’Algériens (L’Art de perdre). La Salle de bal dans un asile du Yorkshire et Neuf contes teintés d’étrange. Des titres variés pour répondre aux aspirations de tous.
Couleurs de l’incendie
Pierre Lemaitre
Suite du prix Goncourt 2013 (Au revoir là-haut), le deuxième tome de la trilogie s’ouvre en grande pompe : alors que la dépouille de Marcel Péricourt sort de la maison, son petit-fils, Paul, se jette par la fenêtre sur le cercueil de son grand-père. Un geste aussi tragique qu’absurde qui plonge Madeleine, la mère de Paul et l’unique héritière de l’empire Péricourt, dans le désespoir. Corruption, crise économique, déclassement… Pierre Lemaitre narre, avec panache et ironie, les années 1930 à travers la vengeance d’une mère tenace et rusée. Une fresque hypnotisante.
Le Livre de Poche – 672 pages – 9,20 €
Trois jours chez ma tante
Yves Ravey
Adorablement détestable ! Marcelo Martini a beau être une sacrée crapule, on ne le quitte pas d’une semelle dans ce récit, où la pression monte crescendo. Le temps est compté pour notre bonhomme. Trois jours et pas un de plus pour tenter de soutirer un dernier chèque à sa tante qui menace de le déshériter. Sans son aide, s’en est fini à de sa vie de pacha à la tête d’une pseudo fondation au Liberia. Mais quand son ex-femme, sa fille et son ancien directeur financier s’en mêlent, la partie d’échec se corse merveilleusement.
Minuit “Double” – 156 pages – 8,00 €
L’Art de perdre
Alice Zeniter
Mi-fiction, mi-document biographique, le Prix Goncourt des lycéens 2017 traverse trois générations d’Algériens, de la colonisation à la dite intégration en passant par le départ forcé d’Algérie en 1962 : Ali, le grand-père harki qui a dû fuir en France, Hamid, le père qui ne veut plus entendre parler de l’Algérie, et Naïma qui essaie de comprendre et de percer l’énigme identitaire des deux bords de la Méditerranée. Dans une plume aussi sincère qu’intelligente, Alice Zeniter signe un roman désormais incontournable sur la question de l’identité et la force d’être avant tout soi.
J’ai Lu – 608 pages – 8,50 €
La Salle de bal
Anna Hope
Craquer sur son lieu de travail. Ressentir un petit passage à vide. Burn-out et dépression sont aujourd’hui des phénomènes bien compris. Mais en 1911, ça ne pardonne pas. Pour cause de comportements jugés inadaptés, Ella et John finissent dans un asile du Yorkshire. La danse et les théories eugénistes y sont le dada du médecin en chef, qui réunit chaque vendredi ses pensionnaires pour un bal. Une microsociété s’y forme sous l’œil attentif du savant, qui pourrait bien s’avérer le plus fou d’entre eux…
Gallimard “Folio” – 442 pages – 8,40 €
Neuf Contes
Margaret Atwood
Neuf contes. Autant d’accès à des ténèbres déjà explorées par de grands auteurs comme Stevenson ou Conan Doyle, sans parler de sa propre dystopie, La Servante écarlate, adaptée en série télévisée. D’un conte à l’autre, l’étrange et la satire poursuivent leur chemin par la voix d’un époux défunt, de bizarres petits personnages envahissants, ou encore la réputation de vampire d’une femme ayant une malformation génétique. Laissez-vous entraîner par l’atmosphère gothique de cette grande autrice canadienne.
Robert Laffont “Pavillons poche” – 420 pages – 10,00 €
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