Plaisir de lire…
Les cinq romans coups de cœur de cette fin d’année nous invitent à voyager. Au cœur de la Sérénissime, où un concours est lancé pour repeindre un plafond du palais des Doges. En avion, au fil des œuvres et contes de jeunesse de Saint-Exupéry, mais aussi dans ses romans et avec le bouleversant Petit Prince. Dans L’Arbre monde de Richard Powers et à travers neuf destins. Jusqu’en Islande, au nord (Ásta) et, dans le sud, jusqu’au Nigéria, avec Abubakar Adam Ibrahim. Cinq plumes généreuses pour s’envoler à bord d’imaginaires extraordinaires.
Concours pour le Paradis
Clélia Renucci
Rien ne pouvait empêcher les grands maîtres de la Renaissance de participer à la frénésie de cette période artistique, en se vouant parfois une haine féroce. Avec érudition et un art évident de la narration, Clélia Renucci nous immerge dans le décor spectaculaire de la Venise renaissante où l’immense toile du Paradis devient un personnage vivant. Ironiquement, peindre le Paradis fait éclore nombre de bassesses et turpitudes : rivalités politiques, artistiques, familiales, à une époque où l’art est considéré comme une véritable arme d’influence. Un trépidant voyage artistique au cœur de la Cité des Doges.
Albin Michel – 270 pages – 19,00 €
Du vent, du sable et des étoiles
Antoine de Saint-Exupéry
Une seule vérité. Intime et sincère. Celle du cœur. Une conviction qui sous-tend toute l’œuvre de Saint-Exupéry. Rassemblant à la fois ses contes de jeunesse inédits, ses romans d’aventure et le fabuleux Petit Prince, la collection « Quarto » se pare pour la première fois de couleurs ! Au-delà de la volonté de restituer les textes dans le mouvement biographique qui les a vus naître, elle s’accompagne de photos, lettres et témoignages inédits. Une occasion rare de glisser dans l’univers personnel du grand écrivain-aviateur.
Gallimard “Quarto” – 1 680 pages – 32,00 €
L’arbre monde
Richard Powers
Une cause environnementale, neuf destins. Il y a l’héritier d’une famille ayant sauvé le dernier châtaignier d’Amérique, une auteure de thèse révolutionnaire ou encore un vétéran. Aux climato-septiques, Richard Powers oppose cet ample roman choral centré sur un arbre. Autour de cette figure tutélaire, chaque expérience résonne de manière différente tout en créant un sens commun. Une lame de fond qui enfle lentement tout au long du récit. « Racines », « Tronc », « Cime » ; « Graines », chaque chapitre scande de manière intense la constitution de cette étonnante armée d’éco-guerriers.
Cherche Midi – 550 pages – 22,00 €
Ásta
Jón Kalman Stefánsson
L’urgence de raconter. Celle de livrer une toute dernière fois le portrait de ceux que l’on a aimés, des choses que l’on a ratées. C’est le cadre à la fois déroutant et palpitant de cette saga familiale contée par la voix de son patriarche, qui agonise au pied d’une échelle. Focalisés sur le destin de sa fille prénommée Ásta, comme « amour » en islandais, ses souvenirs ne parlent de rien d’autre que de la poésie du quotidien. De chagrins en grandes joies, l’histoire glisse imperceptiblement et passionnément sur celle de cette famille merveilleusement ordinaire.
Grasset “En lettres d’ancre” – 496 pages – 23,00 €
La Saison des fleurs de flamme
Abubakar Adam Ibrahim
On dit communément que l’amour ne connaît pas de frontière, de religion ou d’âge. Mais au Nigéria, tous ces aspects font encore loi. Les jeunes filles y rêvent de romance devant les telenovelas, mais leur réalité est celle d’une bigamie le plus souvent subie… Alors quand Binta, veuve musulmane, s’amourache d’un jeune délinquant, tous les interdits semblent soudain voler en éclats. Une relation hors norme, à l’image de ce roman qui ose avec lucidité bousculer les apparences et sonder les contradictions qui déchirent la société nigériane.
L’Observatoire – 422 pages – 23,00 €
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